Le drapeau rouge, signe d’un danger imminent dans la zone habitée, est hissé du côté de la Haute-Ville. Selon Jeannot Ranaivojaona, président du Fokontany d’Ambanin’Ampamarinana, sept familles enregistrées dans sa zone d’intervention se trouvent actuellement sous le menace d’éboulements rocheux et de glissement de terrain. « Environ une trentaine de maisons sont hautement exposées à la menace. Mais avec le temps, des occupants se sont installés ailleurs. Par contre, il reste encore sept familles qui n’ont pas déménagé à défaut de logement », a expliqué ce président. Et d’ajouter que six autres familles victimes du drame lié à l’éboulement meurtrier survenu le 3 février 2019 sont actuellement accueillies au CEBA, Isotry.
« Heureusement, même avec le temps pluvieux persistant depuis quelques jours, nous n’avons pas rencontré d’importantes difficultés. Il faut savoir qu’en décembre dernier, avec des dizaines de familles, nous nous sommes préparés à travers une formation axée sur le système d’évacuation, la nutrition et l’application des mesures de sécurité sanitaires face à la Covid-19. A cela s’ajoutent les actions de sensibilisation et la mise à disposition, en cas de besoin, d’un site d’hébergement installé au sein de l’Institut national de formation professionnelle, situé à Mahamasina », a poursuivi Jeannot Ranaivojaona.
Ce jour, une délégation sous l’égide du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) et du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme, accompagnés par la Préfecture d’Antananarivo ainsi que d’autres acteurs engagés dans la prévention des dangers au niveau de ces zones, a effectué une descente sur terrain. Pour la énième fois, il s’agissait d’une occasion pour les hauts responsables de déterminer les actions de prévention liées à ce problème de glissement de terrain.
Rappelons que l’année 2019 a été meurtrière dans la partie de Tsimialonjafy, Ambanin’Ampamarinana et ses environs. Les autorités ont déjà procédé à l’évacuation des habitants. Cependant, cette fois-ci et pour diverses raisons, entre autres le problème de logement, cette opération demeure jusqu’à présent une mission impossible.
K.R.